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Bouteille a la mer du Japon... Gros coup de coeur pour Kyoto.

12 mai 2007

GEISHA, MON AMOUR

 

 

A propos des geisha...

" Les geisha appartiennent au monde des fleurs et des saules, elles doivent avoir la délicatesse d'une fleur ainsi que la force et la souplesse d'un saule."
Mineko Iwasaki (geisha)

Une geisha (芸者), plus souvent appelée geiko (芸妓) à Kyoto, est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l'art ».

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Les geisha étaient nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles existent encore dans le Japon contemporain bien que leur nombre soit en constante diminution : estimé à 17 000 dans les années 1980, il n'est plus que d'environ 200 de nos jours, principalement à Kyoto dans le quartier de Gion. Cependant, grâce à une meilleure communication sur les activités des geisha notamment par la télévision et Internet, le nombre d'apprenties geisha (maiko) a connu récemment une nette augmentation.

L'institution multi-séculaire des geisha entretient un rapport étroit et complexe avec le phénomène de prostitution – entre idéalisation de leur rôle et de leurs activités, et réalités historiques et sociales. Il est toutefois certain que l'octroi de faveurs sexuelles par la geisha à son client n'a jamais été entendu comme systématique ou allant de soi.

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Le mot geisha se compose des idéogrammes 芸 gei qui signifie « art », et 者 sha qui signifie « personne » ou « pratiquant » ; une geisha est donc une « personne qui pratique les arts ».

Dans le dialecte de Kyōto, les geisha sont dénommées geiko (芸妓) et leurs apprenties maiko (舞妓). Dans d'autres régions du Japon, notamment à Tokyo, on pourra utiliser les termes d’hangyoku (半玉) ou d’oshakusan (御酌) pour désigner les jeunes filles en apprentissage.

Historique :

L'ouverture des maisons de thé (お茶屋, ochaya) dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha. Les geisha sont le résultat de l'évolution des taikomochi (太鼓持) ou hôkan (幇間), équivalents au Japon des bouffons du Moyen Âge en Europe. Ainsi, les premiers geisha étaient des hommes, dont le travail était principalement de divertir, par des chants et de la musique, les clients des maisons de thé.

Au début de leur intégration aux geisha, dans les années 1750, les femmes étaient appelées onna geisha (女芸者) (littéralement : femme geisha), ou geiko (芸妓) à Kyoto. Elles devinrent rapidement plus nombreuses que les hommes, qui prirent le nom d'otoko geisha (homme geisha) pour se différencier des femmes. À partir de 1800, toutes les geisha étaient des femmes.

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En 1779, le gouvernement japonais officialisa le métier de geisha et créa un bureau d'enregistrement (kenban), destiné à recenser les geisha et à faire respecter la loi. Celle-ci indiquait que seules les prostituées patentées pouvaient avoir des relations sexuelles avec leurs clients, et pas les geisha.

En 1842, la réforme Tempo proscrivit la prostitution et fit fermer les quartiers de plaisirs, mais ceux-ci rouvrirent en 1851. En 1886, afin de garder le contrôle sur les activités des geisha, le gouvernement fixa un tarif officiel pour leurs activités.

Jusqu'au début du XXe siècle, les geisha étaient considérées comme à la pointe de la mode, à tel point qu'avec l'occidentalisation du Japon dans les années 1920-1930, on vit apparaître des geisha s'habillant et dansant à l'occidentale, surnommées dansu geisha. Mais beaucoup d'entre elles s'opposèrent à cette modernisation et se posèrent en gardiennes de la tradition japonaise, ce qui est toujours le cas actuellement.

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En 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fit fermer les quartiers de plaisir et envoya les geisha travailler en usine pour soutenir l'effort de guerre. Le 25 octobre 1945, les quartiers de plaisir rouvrirent. L'interdiction totale de la prostitution en 1957 démarqua définitivement les geisha des prostituées. À la même époque, de nouvelles lois sur le travail des enfants et la scolarité obligatoire interdirent aux filles de devenir maiko avant quinze ans.

En 1965, la Kyōto dentō gigei shinkō zaidan (京都伝統伎芸振興財団 litt. « Fondation pour le développement des arts et musiques traditionnels de Kyōto ») dénombrait à Kyōto 65 maiko, chiffre qui chuta ensuite jusqu'à 28 en 1975, avant de remonter et se stabiliser à une moyenne de 60 maiko dans les années 1990. Ces dernières années, on observe un engouement nouveau pour la profession de geisha au Japon, avec pour la première fois en avril 2008 plus de 100 maiko (101 exactement) dans les cinq hanamachi de Kyōto. Il semblerait que cet engouement soit notamment dû au nombre grandissant d'informations disponibles sur ce métier : livres, reportages et documentaires télévisés, mais aussi blogs et sites web personnel de maiko ou geisha.

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Geisha de Kyoto :
 

Kyoto est traditionnellement la ville des geisha, c'est dans cette ville que les premières geisha ont fait leur apparition. De nos jours, c'est dans cette ville qu'elles sont les plus nombreuses.

Quartier de Gion

Habillement :

Le vêtement des geisha est un kimono de soie décolleté dans le dos, surnommé obebe dans le dialecte de Kyoto. Les couleurs du kimono se choisissent selon la saison, mais aussi selon l'âge de la porteuse : les jeunes femmes portent des couleurs vives tandis que les geisha de plus de trente ans choisissent des couleurs plus discrètes.

Le kimono est plus ou moins épais selon la saison : le kimono d'été, ro, est en simple gaze de soie ; le kimono d'automne ou hitoe est en soie non doublée. Enfin, le kimono d'hiver, awase, est doublé de crêpe.

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Le kimono est noué dans le dos par une large ceinture de soie, nommée obi (帯 ou おび). Cet obi se noue différemment selon l'âge de la geisha : les femmes mûres le portent en « nœud de tambour » (taiko), mais les maiko le portent « en traîne » (だらり帯, darari obi), avec un nœud qui remonte jusqu'aux omoplates, le bout de l'obi traînant presque par terre. Un tel nœud nécessite un obi de plusieurs mètres de long. Ce nœud dans le dos distingue les geisha des oiran et autres prostituées, qui nouaient leur obi sur le devant pour pouvoir l'enlever et le remettre plusieurs fois au cours d'une soirée.

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Enfiler un kimono et nouer un obi est une opération complexe, d'autant plus que, les kimonos étant tous de la même longueur quelle que soit la taille de la porteuse, il est généralement nécessaire de replier le tissu du kimono sous l'obi, sauf pour une geisha très grande. C'est pourquoi les geisha font souvent appel aux services d'un « habilleur » professionnel.

Les kimonos sont fabriqués et peints à la main, ce qui les rend très chers : entre 5000 et 6000 euros pour un bon kimono.

En-dehors des kimonos « ordinaires », les geisha portent pour les cérémonies importantes un kimono appartenant à leur okiya, de type kurotomesode, noir avec cinq kamon (blasons) de l'okiya.

En guise de sous-vêtements, les geisha portent un koshimaki ou « couvre-hanches », une simple bande de tissu fin enroulée autour des hanches, puis une combinaison. Cette combinaison doit être en harmonie avec les couleurs du kimono, car elle apparaît en deux endroits : au niveau des chevilles quand la geisha relève son kimono pour marcher, et au niveau du col. Ce col est traditionnellement cousu chaque matin à la combinaison choisie par la geisha, puis décousu le soir pour être lavé. Il est rouge — couleur associée à l'enfance — pour les maiko, et blanc pour les geisha confirmées.

Les geisha portent aux pieds des chaussettes tabi et des sandales de bois (geta).



Maquillage
:

Le maquillage que l'on associe aux geisha est en réalité celui des maiko.

Le visage est entièrement fardé de blanc, par-dessus une couche d'huile appelée bintsuke-abura. Le maquillage est étalé à l'aide d'une brosse de bambou, puis l'excédent est tamponné avec une éponge. Autrefois, ce maquillage contenait du plomb, si bien que beaucoup d'anciennes geisha souffraient de maladies et de problèmes de peau. De nos jours, il est à base de poudre de riz. La nuque est également maquillée de blanc, en laissant apparaître une partie de la peau de la geisha. Les joues, les yeux et les lèvres sont maquillés de rose et de rouge. Les sourcils et le contour des yeux sont tracés avec un bâtonnet de charbon ou avec du khôl.

Le maquillage est une opération délicate, et les maiko se font souvent aider par leur okâsan ou par une maquilleuse lorsqu'elles débutent ; par la suite, elles doivent apprendre à faire leur maquillage elles-mêmes. Au fur et à mesure de leur carrière, elles diminuent la quantité de maquillage ; les geisha de plus de trente ans ne portent quasiment plus de maquillage, sinon dans les grandes occasions.

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Coiffure :

Les coiffures des geisha sont des chignons traditionnels japonais. Elles sont faites chez un coiffeur spécialisé et doivent tenir une semaine. Afin de ne pas aplatir leur coiffure, les geisha doivent dormir sur un « repose-nuque », le takamakura.

Les chignons nécessitant de tirer beaucoup sur les cheveux au sommet du crâne, beaucoup d'anciennes geisha ont une calvitie. Cela tend à disparaître de nos jours, d'une part parce que les maiko débutent plus tard qu'avant, et d'autre part parce que certaines geisha utilisent des perruques.

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La coiffure typique des maiko est dite en « pêche fendue » (momoware ou wareshimomo) ; il s'agit d'un chignon divisé en deux et au milieu duquel apparaît une étoffe de soie rouge. Les geisha plus âgées portent d'autres types de chignon comme le marumage. Les chignons sont ornés de peignes, ainsi que d'épingles à cheveux nommées kanzashi.

Mode de vie et carrière :


 

Les geisha vivent dans des quartiers réservés, nommés hanamachi (花街), ce qui signifie « ville fleur ». Les hanamachi les plus célèbres de Kyoto sont Gion (祇園) et Ponto-chô (先斗町).

Elles sont toujours rattachées à une maison de geisha, une okiya (置屋), même si elles n'y vivent pas. Les okiya sont des maisons de femmes où très peu d'hommes sont autorisés à entrer. La structure d'une okiya s'apparente à une structure familiale, où la patronne est appelée okâsan, « mère », et où les geisha plus âgées sont considérées comme les grandes sœurs des jeunes.

Une okiya se transmet par succession. L'une des geisha de la maison est désignée comme l'« héritière » (atotori) : il peut s'agir soit d'une fille naturelle de l'okâsan, soit d'une geisha talentueuse adoptée par la maison. En tant qu'héritière, ses gains se confondent avec ceux de son okiya, et elle est censée devenir la prochaine okâsan .

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Les geisha, de nos jours, ont le choix entre deux modes de vie : soit elles vivent dans une okiya, qui leur fournit un logement et des kimonos mais perçoit une partie de leurs gains en échange, soit elles sont indépendantes (jimae) : elles vivent alors dans leur propre logement, et doivent financer elles-mêmes leurs vêtements et leur équipement, mais elles conservent la quasi-totalité de leurs gains. Elles restent cependant rattachées à l'okiya, qui leur sert d'« agence de rendez-vous » et qui perçoit une petite commission en échange.

Qu'elles soient indépendantes ou non, la vie des geisha est partagée avec tout le hanamachi : à chaque occasion importante (début et fin de l'apprentissage, mizuage etc.), une geisha fait le tour de son hanamachi et annonce la nouvelle aux patrons des maisons de thé en leur offrant de la nourriture ou des cadeaux. Généralement, une cérémonie a également lieu dans la maison de thé habituelle de la geisha.

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Les geisha forment souvent de véritables « lignées ». En effet, chaque jeune fille désirant devenir geisha doit pour cela se trouver une « grande sœur » (oneesan), elle-même geisha et plus âgée qu'elle, qui lui enseigne le métier, l'emmène à ses rendez-vous, et touche en contrepartie un pourcentage des gains de sa « petite sœur » durant l'apprentissage. La « grande sœur » et la « petite sœur » se lient lors d'une cérémonie appelée san san ku do, au cours de laquelle elles boivent trois gorgées dans trois coupes de sake. Cette cérémonie est également un moment clé du mariage traditionnel japonais, elle symbolise la création d'un lien (en) entre deux personnes. La « petite sœur » se choisit à ce moment un nom de geisha, sur les conseils de son oneesan. Elle prend généralement un nom dont la racine est la même que celui de son oneesan : ainsi, la petite sœur d'une geisha nommée Ichiume pourra prendre le nom d'Ichigiku.

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Une geisha, pour augmenter ses gains ou devenir indépendante, a besoin d'un protecteur, nommé danna, un homme riche qui lui fait divers cadeaux, ce qui ne le dispense pas de payer les prestations de la geisha au tarif normal. La geisha et son danna se lient au cours d'une cérémonie analogue au san san ku do. Autrefois, la notion de danna impliquait que la geisha ait des relations sexuelles avec son protecteur, même si ce n'était jamais dit officiellement ; le danna était d'ailleurs souvent choisi non pas par la geisha elle-même, mais par l'okiya, en fonction de sa richesse et de son prestige.

Il est possible qu'une geisha ait des relations plus ou moins suivies avec des hommes qu'elle a rencontrés, mais ces relations sont généralement discrètes, car la réputation d'une okiya pâtirait du mauvais comportement de ses geisha. Les geisha sont censées être célibataires, et celles qui se marient abandonnent leur métier.

Les geisha qui mettent un terme à leur carrière organisent une cérémonie d'adieu, le hiki hiwai, au cours de laquelle elles offrent du riz bouilli à leur oneesan et à leur okâsan.

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Formation :

Les geisha étaient traditionnellement entraînées depuis leur petite enfance. Les jeunes filles étaient vendues par les familles pauvres aux okiya, qui se chargeaient de les élever et d'assurer leur éducation.

Durant leur enfance, elles travaillaient comme bonnes, puis comme assistantes dans les maisons de geisha pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation qui est souvent élevé. En particulier, la plus jeune fille de l'okiya avait pour tâche de veiller à l'entrée et d'accueillir les geisha qui revenaient de leurs rendez-vous. C'est une forme d'entraînement traditionnel au Japon et qui perdure encore aujourd'hui, dans laquelle l'étudiant vit chez son maître, l'aide, le regarde pratiquer, l'assiste et exécute les tâches ménagères. Cet entraînement dure souvent plusieurs années.

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Elles commençaient dès leur plus jeune âge à pratiquer un vaste éventail d'arts. La tradition japonaise veut que les enfants qui pratiquent les arts commencent « le sixième jour du sixième mois de leur sixième année », mais il arrivait que les futures geisha commencent plus tôt.

 

 

 

 

Geisha jouant de la flûte et du shamisen.

 

 

 

La formation des geisha inclut la pratique de plusieurs instruments de musique : le shamisen instrument à trois cordes typique des geisha, mais aussi la flûte japonaise ainsi que différents tambours traditionnels : le tsutsumi qui se tient sur l'épaule, l'okawa sur les cuisses, et enfin le taiko, le plus grand, que la geisha pose à côté d'elle et frappe avec une baguette. À noter que les airs de shamisen ne sont généralement pas inscrits sur des partitions, et les geisha les apprennent à l'oreille.

Elles étudient également le chanoyu (cérémonie du thé), l' ikebana (composition florale), la poésie et la littérature japonaise.

La danse traditionnelle est étudiée par toutes les geisha afin d'obtenir un port gracieux et une démarche élégante, mais seules les geisha les plus belles et les plus douées sont encouragées à se spécialiser dans cet art.

Pour leur apprentissage, elles traversent une plus ou moins longue période (d'au moins un an) au cours de laquelle elles suivent et observent leur « grande sœur ». Elle n'ont alors pas de client, mais participent aux fêtes le soir, et vont à l'école la journée. Cette période, qui dure quelques mois de nos jours, est appelée minarai, ce qui signifie « apprendre par l'observation ». En regardant et assistant leurs aînées, elles apprennent le kitsuke (port du kimono), l'art de la conversation, différents jeux (par exemple le jeu de celui qui boira le plus, avec un client), et l'art de divertir leurs clients.

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Une fois devenues apprenties geisha, c'est-à-dire des maiko, elles accompagnent des geisha dans les maisons de thé, aux réceptions et banquets. Durant cette période, leur oneesan se charge de leur transmettre sa propre expérience de geisha, en échange de quoi elle perçoit un pourcentage des gains de sa « petite sœur ». Cette méthode d'entraînement persiste encore aujourd'hui mais elle est raccourcie, étant donné que la majeure partie des geisha le deviennent à la fin de l'adolescence.

La formation d'une geisha se termine officiellement lors de la cérémonie dite du « changement de col » (erikae), où elle remplace son col rouge de maiko par le col blanc des geisha confirmées.

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Aujourd'hui, les geisha n'entrent plus dans les maisons de geisha dès leur enfance. Devenir une geisha est désormais un acte entièrement volontaire, qui se fait souvent à dix-sept ou dix-huit ans. L'apprentissage reste néanmoins long et difficile ; cependant, les geisha étant de plus en plus difficiles à recruter, les apprenties sont souvent chouchoutées par leurs aînées, ce qui contraste avec l'époque où leur travail était volontairement difficile, voire épuisant, pour s'assurer de leur obéissance.

Profession :

 

 

 

 

Une geisha, accueillant un homme d'affaire américain dans le quartier de Gion à Kyōto

 

 

 

Les geisha ne sont pas des prostituées, mais plutôt des hôtesses ou des dames de compagnie raffinées. Bien qu'autrefois, il était possible et presque systématique d'acheter leur virginité (un événement appelé « mizuage »), elles n'avaient pas forcément des relations sexuelles avec leurs clients, ni même avec l'homme qui avait payé beaucoup d'argent pour acheter leur virginité. C'est cependant sur ce plan que leur nom est resté dans l'appellation « boules de geisha ».

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Zashiki :

Le travail principal des geisha est de participer aux banquets nommés zashiki. Ceux-ci ont généralement lieu dans les ochaya ou les restaurants traditionnels (料亭, ryōtei), mais ils peuvent également se dérouler dans des salons privés ou chez des particuliers.

Les geisha ont pour rôle de divertir leurs clients ; selon le client et les circonstances, ce peut être en dansant et en jouant des airs traditionnels, ou simplement en discutant et en jouant à divers jeux de société.

Il y a une distinction entre les geisha spécialisées dans la danse et les autres : les premières sont surnommées tachikata (« debout ») ou odoriko (« danseuse »), tandis que les autres sont appelées jikata (« assise ») car elles s'asseoient pour jouer et chanter pendant que les autres dansent.

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Les zashiki ne sont pas ouverts à n'importe quels clients. Il faut connaître le geisha asobi, l'art de se divertir en compagnie des geisha, et aussi être un client solvable. En effet, les zashiki sont payés sur facture, après le banquet, par les clients au restaurant, qui paye les honoraires des geisha au kenban, qui se charge de répartir l'argent entre les geisha ayant participé. Si les clients tardent à payer, voire ne payent pas du tout, le restaurant doit payer lui-même les honoraires des geisha ; c'est pourquoi beaucoup de restaurants ou d'ochaya ne sont ouverts qu'aux habitués ou aux personnes recommandées par leurs habitués.

Les honoraires des geisha portent le nom poétique de o-hana (お花) ou hanadai (花代), « argent-fleur ». Ils sont proportionnels au temps que passe la geisha au zashiki. Une maiko n'encaisse qu'un demi-hanadai là où une geisha confirmée en reçoit un.

Spectacles :

 

 

 

 

Deux danseuses du Kamogawa Odori de 2006 à Ponto-chô, Kyoto.

 

 

 

Les geisha danseuses se produisent lors de festivals de danse. Les festivals les plus célèbres de Kyoto sont le Kamogawa Odori (« danse du fleuve Kamo ») à Ponto-chô, et le Miyako Odori (« danse de la capitale ») à Gion.

Le Miyako Odori a débuté à l'occasion de l'Exposition Universelle de Kyoto en 1871. Le Kamogawa Odori a débuté en 1872, et depuis, il a lieu tous les ans en mai et en octobre ; il n'a été interrompu qu'en 1945, au moment de la fermeture des okiya pendant la Seconde Guerre mondiale.

Lors de ces festivals, les geisha donnent des représentations de danse traditionnelle, mais aussi de théâtre kabuki, en particulier pour le Kamogawa Odori.

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Les geisha ne sont pas payées pour leurs représentations dans les festivals. Au contraire, elles dépensent souvent beaucoup pour les financer, et vont parfois même jusqu'à s'endetter. Cela est dû au fait que pour une odoriko (geisha danseuse), participer à un festival est une marque de prestige importante. Pour cette raison, les geisha qui participent aux festivals de danse ne sont pas des débutantes, elles ont souvent au moins trente ans.


Geisha de Tokyo

Tokyo est la seconde ville la plus importante en matière de nombre de geisha. La capitale du Japon possède elle aussi ses hanamachi, dont les plus renommés sont Shinbashi (新橋) et Akasaka. Akasaka est le hanamachi le plus cher et le plus renommé de Tokyo ; il abrite, comme à Kyoto, un festival de danse annuel nommé Azuma Odori.

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À Tokyo, le terme associé aux geisha est gyoku (« bijou ») plutôt que hana (« fleur »). Leurs honoraires sont surnommés « argent-bijou » (玉代, gyokudai) ; de même, les apprenties geisha de Tokyo sont appelées hangyoku (半玉), ce qui signifie « demi-bijou » car, comme à Kyoto, elles ne perçoivent que la moitié des honoraires d'une geisha confirmée, donc un demi-gyokudai.

Les jeunes filles de Tokyo ne décident généralement pas de devenir geisha avant dix-huit ans, alors qu'à Kyoto, elles commencent à dix-sept ans (les lois sur le travail des enfants interdisent de commencer plus tôt). De plus, la période d'apprentissage est très réduite, et les hangyoku ne le restent généralement que quelques mois à un an et demi.

Contrairement à ce qui se passe à Kyoto, il est courant que les geisha de Tokyo vivent en-dehors de leur hanamachi. Elles sont rattachés à un okiya comme le demande la loi, mais cet okiya ne leur sert que d'agence de rendez-vous, et de vestiaire où elles stockent leurs kimonos.

 

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12 mai 2007

KYOTO, PARADIS DES GEISHA

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Vous emmènent à Kyoto...

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Le temps d'un long week-end, le 3 mai 2008, nous sommes parti à la découverte de Kyoto-La-Belle.

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Nous avions tant entendu parler des charmes de cette ville, que c'est avec un plaisir intense que nous avons atterrit à Osaka après 1h10 de vol de Busan (Corée du Sud).

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Ce qui nous a tout de suite frappé en posant nos premiers pas sur le sol nippon, c'est que le Japon est extrêmement diffèrent de la Corée du Sud.
Étant donné la proximité géographique de ces deux pays, nous pensions y trouver davantage de similitudes. Au niveau de l'architecture, de la décoration intérieure et de la gastronomie, il existe dans ce pays un sens de l'esthétique et du raffinement qu'on ne trouve pas en Corée du Sud.
Ensuite tout est plus propre, plus soigné. Et enfin, nous sommes touchés par l'extrême gentillesse des japonais. Leur généreuse spontanéité et leur perpétuelle envie d'aider fait de ce pays une destination unique dans la catégorie des pays développés.

 
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Pour se rendre à Kyoto depuis l'aéroport d'Osaka, c'est très simple. On prend un train à la gare qui est située juste à cote de l'aéroport. Il y en a toutes les 1/2 H.
1h30 de trajet et Hop nous voila arrivés !

Pour monter dans un train, on fait la queue et on attend le signal. papillon_057

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La gare de Kyoto est un bel exemple d'architecture futuriste, on se croirait dans une station spatiale de la guerre des étoiles.

La gare de Kyoto     eclosionpapillon_057

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Il fait chaud (32 degrés à 14H). On se met en route pour le Sanctuaire Yasaka (composé de plusieurs lieux de culte Shintô) et de ses merveilleux jardins. Situé en plein centre, c'est un des rares temples shintoïstes du Japon. Pour y accéder on prend une avenue commerçante qui             regorge de trésors traditionnels, Soies, pâtisseries et objets divers.

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Le Sanctuaire Yasaka  eclosion

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Pour se laver les mains avant d'entrer papillon_057papillon_057

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Tortillons de prières en papier laissés par les visiteurs

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Prières sur bois laissées par des visiteurs du monde entier

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Les (magnifiques) jardins du Sanctuaire Yasaka papillon_010papillon_057

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Dans les jardins du Sanctuaire, nous goûtons la brochette de bambou grillé. Super bon !

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Nous sommes étonnés par le nombre de japonaises habillées en costumes traditionnels, jeunes ou moins jeunes. Quand nous leur demandons de poser pour nous, très flattées, elles acceptent
toutes avec beaucoup de gentillesse. Un vrai plaisir pour les yeux !
                                                   

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Pour cette première soirée au pays du soleil Levant, nous allons à Gion et Pontocho, les quartiers les plus traditionnels de la ville Situés côte à côte.

Tout y est absolument charmant ! hors du temps. Nous découvrons le temple Zuisenji, les petites maisons en bois, le dédale de ruelles anciennes, les temples de rue et les lampions qui illuminent les portes des la tombée de la nuit.
C'est magnifique et c'est ici que nous avons le plus de chances de voir des geishas...

Le temple Zuisenjietoile2

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Pousse-pousse à Pontochopapillon_076papillon_057

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Entrée d'un restaurant à Gionrose_4g

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Entrée de bar à Pontochopapillon_079papillon_bleu

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Intérieur d'un bar à Gion

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Maisons traditionnelles à Gionetoile_5

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Bords de la rivière Kamo à Pontochopapillon_bleupapillon_flash

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Souvent aux portes des maisons nous voyons des coupelles de sel posées par terre, en offrandes religieuses.

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Et à plusieurs reprises, le miracle s'accomplit !!!

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Et dans la série Mini-geisha : notre préférée.
Admirez l'air coquin de la séductrice en herbe !

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Sur pieds

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De profil, et ce sont ses vrais cheveux !papillon_bleupapillon_057

(Pour info : 99 % des perruques de "vrais " cheveux sont faite avec des cheveux asiatiques.)

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En gros planpapillon_bleu

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Pour fêter l'évènement (les geishas !), nous allons dîner dans un restaurant traditionnel à Gion. Au menu : Shabu-Shabu (lamelles de boeuf de race Oshi cuites dans une soupe au chaudron et sa sauce à la mandarine) et glace au thé vert. Un délice !                                                                         

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Notre serveuse, Miss papillonpapillons_2

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Le jardin zen du restaurant

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Puis, retour au bar de l'hôtel pour un digestif avant d'aller se coucher.

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Le lendemain nous nous levons très tôt pour la suite des aventures.

Direction le temple To-Ji pas très loin de la gare ou se situe notre hôtel. Nous savons qu'à proximité du temple, il y a un grand marché aux puces tous les 1er et 3 ème dimanche du mois. Ça tombe bien, peut être l'occasion de faire des affaires. Nous volons jusqu'au To-Ji ou se trouve la plus haute pagode du Japon, (57 mètres).                                                            

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Plusieurs constructions, la pagode, le Ko-Do et le Miei-Do, contiennent des statues de Bouddhas à la feuille d'or absolument renversantes !

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La encore, beaucoup de japonais en costumes traditionnels.
Mais qu'ils sont beaux !

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Halte fraîcheur dans les jardins du To-Ji :

Ses tortues

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Et ses carpes centenaires

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Le marche aux puces vaut le détour, immense et très varie.
Nous y achetons 2 kimonos d'occasion mais en parfait état pour 12 E pièce. On est ravit
.

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En route pour le temple Kiyomisu-Dera, qui surplombe la ville

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(Tiens c'est dommage, on le voit pas bien mon kimono.)

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L'encens purificateurpapillon_flash

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Offrandes apportées par les fidèlespapillon_flash

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Départ pour le sanctuaire Heian un peu plus excentré. Immense et splendide !

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Temple_Kimoyu_Dera

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Sans oublier les jardins, les plus beaux que nous ayons vu à Kyoto.
Au nombre de 4, pour chaque point cardinal.
La merveille des merveilles.

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(Tiens, la on le voit mieux mon kimono ! ) papillon_8

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De belles rencontres au hasard des chemins

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Et dans la cour du Sanctuaire avant de partir, devinez SUR QUI ON TOMBE !!!papillon_flash

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geishas


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Heureux, on est HEU-REUX !!!

Le soir nous décidons de retourner manger à Gion en passant par Pontocho.

Pause le long de la rivière Kamopapillon_bleu

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A Gion, nous tombons par hasard sur un restaurant peu commun. C'est un établissement qui fournit de la compagnie aux clients solitaires.

Enseigne du restaurant

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Et à L'intérieur..papillon_jaune.papillon_019

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Nous étions en couple mais nous avons insisté pour avoir de la compagnie nous aussi !

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Sur les murs des dizaines de dessins très coquins.
Pour ceux qui s'ennuieraient encore malgré la compagnie des belles dames...papillons_1

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Au menu, un seul et unique plat à 680 yens (4,50 E)

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Très, très, très bon !rose_3

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Et voila, retour à l'hôtel pour une fin de soirée-papotte avec d'autres français de passage.

Le lendemain nous reprenons notre train dans l'autre sens, direction l'aéroport d'Osaka.

Ou nous découvrons le café en canette brûlante au distributeur automatique.

Il porte bien son nom celui-là, impossible de tenir l'objet dans la main pendant 10 mns, le temps que ça refroidisse...

Le_cafe_brulant

Au revoir Kyoto !papillon_bleu

James_se_fait_des_copines

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Bouteille a la mer du Japon... Gros coup de coeur pour Kyoto.
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